23 juin 2016 à 15:57
Christophe Meirsman en meneur d'hommes
Il aura fallu attendre l'ultime réunion du comité directeur de l'Usso, vendredi 17 juin en matinée, pour prendre la décision. Dans la soirée, le président Feriau rassemblait les joueurs de l'équipe première pour dévoiler le nom de leur nouvel entraîneur... qui était parmi eux. "Aujourd'hui, je suis votre entraîneur, et je ne vous ferais pas de cadeaux." Christophe Meirsman, un des piliers du groupe audomarois avant d'être écarté des terrains à cause d'une blessure au début de la dernière saison, devenait officiellement le nouvel entraîneur de l'équipe première. "Nous avions reçu plusieurs candidatures intéressantes, dont celle de Stéphane Clairet ou même d'un entraîneur qui a connu le niveau national", glisse Pascal Feriau. "Mais le discours de Christophe Meirsman nous a séduit. Il nous fallait un meneur d'hommes, un gestionnaire de vestiaires..."
De la pelouse aux vestiaires
Et pour cela, Christophe Meirsman est allé à bonne école. Formé à Lens, il a connu de véritable coups de gueule de Daniel Leclerc dans les vestiaires, lui qui semble si paisible sur un banc de touche. Sa carrière de joueur l'a emmené à Calais, puis à Evian, où il officie sous les ordres de Pascal Dupraz, actuel entraîneur de Toulouse. "Lorsqu'il m'a appelé, il m'a dit qu'il lui fallait un Ch'ti dans son équipe... Je me suis dit, lui, c'est pas un entraîneur comme les autres. Avec lui, il a hissé le club du National en Ligue 2. "C'est mon modèle aujourd'hui", insiste Christophe Meirsman. Si le joueur a endossé 17 fois le maillot bleu en équipe espoir, il a également embrassé très tôt la carrière d'entraîneur. À 20 ans, il passait déjà son brevet d'État. "Je savais déjà que je voulais être entraîneur, avance-t-il, mais je ne pensais pas l'être aussi tôt". Lorsqu'il est écarté des terrains en octobre dernier pour une hernie discale, son seul souhait est de fouler les terrains au plus vite. Cela fait quelques jours seulement qu'il a appris qu'il pouvait faire une croix dessus.
"L'Usso est un club que j'aime."
"Tout s'est précipité", explique-t-il alors. "On m'a suggéré de proposer ma candidature. Je ne le souhaitais pas au départ, par respect pour mes U16 que j'ai fait monter en DH et pour Jérôme Dutitre, qui a fait une grosse saison au plan sportif." Arrivé il y a trois ans au club avec un contrat d'éducateur sportif, Christophe Meirsman s'était très vite imposé sur le terrain mais aussi auprès de ses jeunes qu'il entraîne. "Je connais pratiquement chaque joueur, du U10 au vétéran", signale-t-il. "Saint-Omer est un club que j'aime, et je souhaite réussir dans un club structuré où je peux me projeter dans l'avenir."
Tourné vers l'avenir
Quant aux perspectives pour la saison à venir, "je préfère rester humble", annonce-t-il. "Il serait présomptueux de dire qu'on va monter. On va essayer de faire évoluer le club au niveau où il doit évoluer." Sa première mission sera de conserver les éléments-clé du groupe. "Certains joueurs attendaient la désignation de l'entraîneur pour se décider", glisse Pascal Feriau. Mais entraîneur comme comité directeur comptent bien sur le vivier du club pour faire évoluer l'effectif. "Il y a un gouffre entre le niveau DH des jeunes et des seniors, avance Christophe Meirsman, mais on a quelques bons éléments qu'on peut faire évoluer." Quant à faire venir de nouveaux joueurs, "en fonction des objectifs du club, on verra ce qu'on peut faire." Enfin, Christophe Meirsman s'épaulera-t-il sur un adjoint ? "Je n'y ai pas encore songé, je viens seulement d'apprendre que je serai entraîneur... Mais pour moi, un adjoint, c'est quelqu'un qui a de l'influence, qui va se faire respecter dans le vestiaire, et qui saura voir ce que je ne verrai pas. Mais il faut aussi que ce soit un véritable ami..."
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